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La vitalité culturelle d’une communauté francophone en situation minoritaire dépend en grande partie de ses organismes culturels. Nous nous devons de reconnaître et d’appuyer ces organismes sans lesquels les francophones sont menacés d’assimilation à plus ou moins long terme. Nous aurons le plaisir de vous en présenter quelques-uns au cours de cette chronique. 

SAISON 1

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Club Toastmasters Francs-Parleurs

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ÉVELINE BÉRIAULT, vice-présidente à l'éducation

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JEANNETTE MATJEI, coordonnatrice du CRÉE

BRIGITTE L’HEUREUX, directrice générale de la FPFM

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La Maison des artistes visuels francophones (La Maison)

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LOU-ANNE BOURDEAU, directrice adjointe à La Maison

LISA DÉSILETS, présidente du conseil d'administration

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La Liberté

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SOPHIE GAULIN, directrice générale et rédactrice en chef

MARC MARION, président du CA de Presse-Ouest

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Le Conseil jeunesse provincial

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DERREK BENTLEY, directeur général

ÉMILIE MORIER-ROY, présidente du CA du CJP

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Le 100 NONS

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ERIC BURKE, directeur général du 100 NONS

ÉDOUARD LAMONTAGNE, président du CA du 100 NONS

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Théâtre Cercle Molière

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GENEVIÈVE PELLETIER, directrice artistique et générale

RAÏSSA BADO, présidente du CA

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Centre Culturel Franco-Manitobain

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GINETTE LAVACK, directrice générale du CCFM

MICHELLE GERVAIS, présidente du CA

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Société de la francophonie manitobaine

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DANIEL BOUCHER, directeur général de la SFM

ANGELA CASSIE, présidente du CA

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Réseau en Immigration Francophone du Manitoba

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SALWA MEDDRI, gestionnaire du RIF MB

AILEEN CLARK, membre du comité directeur

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Francofonds

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MADELEINE ARBEZ, directrice générale

DIANE LECLERCQ, présidente du CA

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Santé en français

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ANNIE BÉDARD, directrice générale

DIANE POIRON-TOUPIN, présidente du CA

Club Toastmasters Francs-Parleurs

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ENTREVUE AVEC ÉVELINE BÉRIAULT, vice-présidente à l'éducation

Apprendre à s’exprimer en public
 

Mes parents qui ont élevé leur famille à Sainte-Anne, au Manitoba, désiraient une meilleure éducation pour leurs enfants que celle qu’ils  avaient eux-mêmes reçue. Ils voulaient offrir à leur progéniture une bonne qualité de vie et l’accès à de bons emplois. Pour cela, ils ont commencé des Clubs 4-H à Sainte-Anne (club de jardinage, club de couture, club de patates). J’ai donc fait partie de ces clubs où l’on faisait des discours et préparait des démonstrations sur divers sujets, et ma mère nous encourageait non seulement à participer, mais à assumer des responsabilités dans le club (président, secrétaire, trésorier, etc.). 

Toastmasters International
 

Lorsque la compagnie pour laquelle je travaillais à une certaine époque a formé un club de Toastmasters, j’ai appris qu’on y faisait des discours et que l’art oratoire y était important. J’ai commencé à assister à des rencontres et j’ai fini par y adhérer en 1991. 

Toastmasters International est une organisation éducative à but non lucratif qui enseigne les compétences d’art oratoire et de leadership à travers un réseau mondial de clubs. Basée à Englewood, au Colorado, l'organisation compte plus de 300 000 membres dans plus de 15 800 clubs dans 149 pays. Depuis 1924, Toastmasters International a aidé des personnes de divers horizons à devenir des orateurs, des communicateurs et des leaders plus assurés.

– tiré du site Web de Toastmasters

Frank's Parlor
 

Puis, j’ai commencé à entendre parler d’un club Toastmasters bilingue à Winnipeg, nommé « Frank’s Parlor ». J’étais intriguée. Curieuse de savoir quelle sorte de club pouvait bien être ce « Frank’s Parlor », je me suis renseignée. J’ai bien ri quand j’ai compris que le nom de cet unique club bilingue anglais-français, le seul club de la province où il y avait du français, était en fait « Francs-Parleurs ». 

C’est ainsi que j’ai commencé. J’ai trouvé où avaient lieu les rencontres, au centre culturel franco-manitobain à 17 h 30, le mercredi soir. La journée où j’ai payé ma cotisation aux Francs-Parleurs, en 1994, la trésorière a annoncé qu’elle ne pouvait plus continuer son mandat et m’a proposé de la remplacer. Et c’est ainsi que je suis devenue membre et 10 minutes plus tard, dirigeante du club à titre de trésorière. 

Aujourd’hui, j’assiste aux rencontres du district et je me mêle aux autres clubs, et personne n’ose plus appeler notre club « Frank’s Parlor », les gens savent dire « Francs-Parleurs » et savent aussi dire « Bériault ».

Les avantages
 

Peu après mon premier poste au gouvernement fédéral, un poste intérimaire, j’ai passé les examens et obtenu la désignation bilingue qui s’accompagnait d’un petit bonus et me permettait de parler avec des gens du Québec et de l’Ontario au sujet d’Agriculture Canada. 

Mon attitude en participant aux rencontres des Toastmasters est poussée par un désir de vouloir constamment m’améliorer, et ce, dans les deux langues officielles du Canada. 

Jusqu’à présent, plusieurs de nos membres sont des anglophones qui désirent améliorer leur français. Parfois ce sont des gens qui sont récemment établis au Manitoba et ne connaissent pas de francophones ou encore, des gens qui ont appris le français à l'école et cherchent des occasions de le pratiquer. D'autres sont comme moi, des francophones qui travaillent en anglais et tiennent à garder leur langue maternelle.

Dans tous les cas, c'est un excellent moyen d’améliorer ses talents de communicateur/communicatrice et de parfaire sa maîtrise de l'anglais et du français.

TÉMOIGNAGES 

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Ça te conditionne que tu ne vas pas en mourir si tu te lèves pour parler devant un groupe.

- Janine Tougas

Quelle aubaine de pouvoir travailler mon anglais tout en continuant à pratiquer mon français! 

- Nicolas Joffroy

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J'étais très timide! J'avais peur de parler en public. Le club Francs-Parleurs m'a changé. 

- Lucien Loh

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Ce club bilingue a été une excellente occasion d'améliorer mon français de base et de perfectionner mes compétences en communication en anglais. 

- Rob Duncan

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lorsque j’allais voir ma mère à la Villa Youville, j’avais de la difficulté à m’exprimer en français.

- Éveline Bériault

QUELQUES RENSEIGNEMENTS

  • La charte du club Francs-Parleurs a été signée en décembre 1989. À cette époque, le club comptait les membres suivants : Anita Prescott, Monique Mulaire, Guy Jourdain, Janine Tougas, Denis Marcoux, Denis Hamel, Jack Gillespie, Hélène Bulger, Raymond Lafond et plusieurs autres parmi lesquels se trouvent les membres fondateurs.¹

  • Afin d’identifier les clubs, Toastmasters International assigne un numéro à chaque club. Celui du Club Toastmasters Francs-Parleurs est 3366.

  • Une réunion selon les règles de Toastmasters International, comprend :

       - des improvisations,

       - un discours préparé,

       - des évaluations,

       - un chronométrage pour s’assurer de respecter le temps.

  • Les coordonnées du Club Toastmasters Francs-Parleurs :

       - site Web : https://3366.toastmastersclubs.org/

       - page Facebook : https://www.facebook.com/FrancsParleurs

       - courriel : contact-3366@toastmastersclubs.org

¹ En raison de la pandémie, nous n’avons pas accès aux archives. La liste exhaustive des membres fondateurs sera complétée plus tard.

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Centre de ressources éducatives à l'enfance (CRÉE)

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ENTREVUE AVEC JEANNETTE MATJEI, coordonnatrice du CRÉE

Mon arrivée au CRÉE

Peu après mon inscription au cours d’aide-bibliothécaire en ligne du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick, j’ai vu qu’il y avait  un poste d’agent, services aux membres, à pourvoir au CRÉE. C’était un poste idéal pour moi : il allait me permettre d’intégrer la pratique à mes cours, et de continuer à travailler auprès de la jeune enfance, ce que je faisais auparavant. 

Je suis donc arrivée au CRÉE en 2015. J’y accueillais les parents, j’aidais la coordonnatrice avec certaines tâches comme le rangement de livres, la création d’activités pour les enfants, l’identification et le catalogage des nouvelles ressources, etc. Lorsque la coordonnatrice a quitté son poste, un an plus tard, je l’ai remplacée. Je suis maintenant responsable des tâches que je faisais auparavant en plus du système d’emprunt et de retour des ressources des abonnés, et je renseigne les parents sur les services et les ressources qui leur sont offerts. 
 

Le choix des ressources

J’ai un droit de regard sur les acquisitions, mais un parent peut aussi nous faire des suggestions. Par contre, je peux décider qu’une ressource n’est pas appropriée, soit qu’elle ne corresponde pas à la tranche d’âge de notre clientèle, soit que le langage n’est pas de bon ton. Même certaines images peuvent ne pas être conformes… la capacité d’évaluer une ressource, ça vient avec le temps, avec l’expérience. 
 

Le CRÉE, c’est un réseau de 17 centres, lesquels…

  • rassemblent plus de 15 000 ressources en français : livres, jeux, jouets, DVD et CD;

  • agissent à titre de bibliothèques pour les membres de la FPFM;

  • offrent des espaces de jeux et une multitude d’activités en famille;

  • s’adressent aux enfants de 0 à 12 ans et à leurs parents ou tuteurs;

  • visent à promouvoir la langue et la culture francophone.

– tiré du site de la FPFM

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ENTREVUE AVEC BRIGITTE L’HEUREUX, directrice générale de la FPFM

Quelle est la place du CRÉE à la FPFM?

Essentiellement, le CRÉE, c’est la bibliothèque de la FPFM, là où les parents viennent emprunter des documents. On y trouve aussi un espace de jeu où les parents peuvent venir passer du temps avec leurs enfants, tout en sélectionnant des ressources. Mais à l’intérieur de ce centre de ressources, on offre des activités et des programmes, dont certains sont des programmes officiels de la Fédération des parents et d’autres sont des activités ad hoc, comme du bricolage, que l’on prépare pour soutenir l’intérêt des parents et leur offrir des activités à faire en français.  

Bonjour Bébé
Bébé en santé
Prêt à grandir
ABC... Viens t'amuser
Petits chefs
Bouger avec bébé

Bouger en famille
Petits Picassos

Éveil à l’écrit

Jouer en français

La fanfare
Petits scientifiques

Toi, moi et la mère l’Oie

Petit philosophe

Les Mini-franco-fun

Voyage autour du monde

Voir, savoir et faire

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La FPFM offre aux enfants de 0 à 12 ans toute une gamme d’ateliers amusants et éducatifs pour développer leurs connaissances, leurs capacités physiques et leur autonomie :

D’utilisatrice à… directrice

J’ai travaillé à titre de bibliotechnicienne, dont c’est ma formation, à la bibliothèque de l’Université de Saint-Boniface durant 15 ans. J’ai commencé à utiliser les services du CRÉE pour ma famille naissante, puis je me suis impliquée au CA où j’ai fait deux mandats à titre de conseillère, vice-présidente, puis présidente. Un an plus tard, lorsque le poste de direction générale fut de nouveau à pourvoir, comme je connaissais les dossiers, c’était une belle occasion pour moi de développer de nouvelles compétences et d’acquérir de nouvelles connaissances. Je suis donc devenue directrice générale de la FPFM en août 2017.
 

Peut-on utiliser les services si l'on est anglophone?

Le mandat de la FPFM est d’être porte-parole des parents et de la petite enfance francophone au Manitoba. On ne diffuse pas nos services dans les réseaux anglophones et nos premiers clients sont les parents ayants droit francophones, mais on accepte aussi des parents qui veulent vraiment que leurs enfants apprennent le français et participent à la programmation. On ne questionne pas le parent qui vient s’inscrire comme membre à la FPFM. Nous recevons beaucoup de couples plurilingues ou exogames (où un des parents parle une autre langue que le français) et nous essayons d’appuyer ces familles de la même manière que les autres. 
 

Avez-vous des programmes spécifiques pour l’apprentissage du français? 

Oui, nous avons une agente d’intégration à la francisation parmi notre équipe qui travaille actuellement avec des parents anglophones, mais qui bien entendu, peut travailler aussi avec des parents qui possèdent une autre langue. Ce programme a commencé depuis seulement deux ans, en pleine pandémie. Nous avons procédé à une grande consultation, il y a environ un an et demi, auprès des parents anglophones des couples exogames pour sonder leurs besoins et savoir ce que la FPFM pouvait leur offrir comme outils afin de les appuyer dans leur rôle d’accompagnateur au sein de l’éducation francophone de leurs enfants. 

Pour les nouveaux arrivants, nous avons un partenariat avec l’Accueil francophone où toute famille qui vient s’établir au Manitoba et qui utilise leurs services reçoit un abonnement gratuit à la FPFM, un certificat. Même si le coût pour devenir membre est relativement bas (25 $ par année pour l’accès à tous les services), nous ne voulons pas qu’il y ait le moindre obstacle auprès des nouveaux arrivants.

Y a-t-il de la formation offerte aux parents?

Une fois par année, nous avons une conférence des parents où il y a des ateliers sur divers sujets pour les parents. Cette année, nous aurons également une dizaine d’ateliers (sur Zoom) en soirée d’ici la fin juin. Le but de la FPFM est de pouvoir rejoindre le parent tout au long du cheminement éducatif de son enfant, pas seulement durant la petite enfance, mais également durant la période de l’adolescence.  

  

Prochains ateliers les jeudis de 18 h à 19 h 30
10 mars 2022 : Le stress sans détresse.  Pour la réussite scolaire de nos enfants
17 mars 2022 : Le milieu scolaire, plaque tournante d'intégration et d'inclusion
24 mars 2022 : L'importance de l'activité physique chez les enfants
14 avril 2022 : Comment communiquer efficacement avec son enfant?
28 avril 2022 : Qu'est-ce qu'on mange pour souper?

TÉMOIGNAGES 

[...] j’éprouve aussi un grand plaisir à jouer avec les enfants, à faire des activités avec eux [...]

- Jeannette Matjei

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Pour moi, le CRÉE c’est… la francophonie, l’enfance, le bonheur, un endroit sécuritaire, accueillant et chaleureux.

- Stéphanie Gérardy

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[...] c’est vraiment un lieu accueillant où je me suis toujours sentie comme chez moi [...]

- Sophie Freynet-Agossa

[...] avoir accès à des activités et à des ressources en français, surtout pour la petite enfance, c’était quelque chose qui me tenait à cœur [...]

- Brigitte L'Heureux

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Les favoris des jeunes : jeux de société, jouets, films, amis, costumes, etc.

- Emmanuel, Marie-Rose et Mathéo

QUELQUES RENSEIGNEMENTS

  • L’ouverture officielle du CRÉE a eu lieu le 11 décembre 1990.

  • Les coordonnées de la FPFM :

- site Web : https://www.lafpfm.ca/
- page Facebook : https://www.facebook.com/parentsmb
- courriel : info@lafpfm.ca

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La Maison des artistes visuels francophones
(La Maison)

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ENTREVUE AVEC LOU-ANNE BOURDEAU, directrice adjointe à La Maison

Mon arrivée à La Maison

J’ai une formation en textile de la Maison des métiers d’art de Québec et j’ai emménagé au Manitoba durant la rédaction de mon mémoire de maîtrise en histoire de l’art à l’Université Laval, à Québec. J’ai commencé à offrir mes services de rédaction et de traduction à La Maison et, lors d’une assemblée générale, j’ai accepté un poste au conseil d’administration. Après un an, j’ai été engagée à titre contractuel et j’ai fini par cumuler tellement de tâches que je suis devenue directrice adjointe. J’ai créé mon poste en quelque sorte. 

Avec la directrice, Astrid Alexandra Keim (Alex), nous nous partageons les tâches de publicité, de diffusion sur les réseaux sociaux, d’organisation des expositions, de préparation des demandes de subventions, et toutes les autres tâches administratives. 

Ce que j’aime le plus dans mon travail

Ce que j'aime le plus dans mon travail à La Maison, c’est de faire plusieurs tâches différentes. C’est aussi une occasion d’apprentissage incroyable de travailler avec Alex et de profiter de sa grande expérience. Ensemble, nous formons une super bonne équipe. J’aime travailler comme commissaire, et tout le côté technique des expositions. 

Les expositions

Il y a deux types d’expositions, à La Maison : dans la galerie contemporaine, la plus grande salle, ont lieu entre cinq et six expositions dites « professionnelles » par année. Les exposants répondent à des appels de dossiers lancés deux ans à l’avance et soumettent leur projet qui sera examiné par un comité de pairs composé d’environ cinq artistes ou « travailleurs culturels ». Un des critères est de pouvoir communiquer en français. Ces expositions, qui nécessitent une organisation assez complexe, requièrent des subventions du Conseil des arts du Canada et du Manitoba ainsi que de la Ville de Winnipeg.

Dans le Studio, on reçoit entre 12 et 15 projets par année, ce sont les expositions dites « communautaires » et elles sont généralement programmées six mois à l’avance. Le budget de fonctionnement pour ces expositions provient de Patrimoine Canada et du Conseil des arts du Canada. Notre but est d’encourager le plus grand nombre d’artistes possible, et nous leur offrons l’espace et des services gratuits : publicité, vernissage, soutien professionnel pour l’accrochage, soutien technique… Il s’agit souvent d’une première expérience pour un artiste de la relève, une occasion pour des personnes qui ne sont pas nécessairement des « artistes », mais qui ont envie de montrer leurs œuvres.

L’adhésion

 

Les membres soutiennent financièrement La Maison. Les avantages de cette adhésion sont :

  • l’accès à une page sur notre site Web. Les artistes qui n’ont pas les capacités financières ou les connaissances techniques pour gérer leur propre site Web ont ainsi un espace où montrer leurs œuvres en ligne;

  • des ateliers gratuits. Selon la programmation, les artistes sont invités à offrir un atelier ou une causerie pour présenter leur travail;

  • un rabais au bar et divers autres avantages.

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ENTREVUE AVEC LISA DÉSILETS, présidente du conseil d'administration

Mon arrivée à la tête du CA

J’occupe des postes administratifs dans le domaine des arts depuis près de 40 ans et j’ai été directrice de la programmation en arts visuels au CCFM de 1986 à 1992. La Maison m’a un jour invitée à coordonner une exposition… puis à faire partie du CA… puis à en devenir présidente. Je n’ai jamais dit non. 

Une mission qui évolue

Le but initial de La Maison était d’être le porte-parole des artistes visuels qui œuvraient dans la francophonie manitobaine et qui ne se sentaient pas très bien représentés. En 2000, il y a eu des compressions budgétaires et la programmation du CCFM a diminué. Par exemple, après mon départ du poste de coordonnatrice des expositions du CCFM, le nombre d’expositions annuelles est passé d’une trentaine à moins d'une douzaine. Donc, les artistes franco-manitobains se sont regroupés pour pouvoir gérer leurs propres affaires. 

Au cours des deux dernières années, La Maison des artistes a fait un pas en avant dans son mandat. En plus d’appuyer les artistes visuels francophones, nous invitons toute personne francophone qui souhaiterait se joindre à nous pour fêter la culture, la contemporanéité, la francophonie qui ressemble au Manitoba actuel, bien différent d’il y a 20 ans. Les francophiles oui, mais aussi les nouveaux arrivants qui se retrouvent souvent à l’écart de nos institutions préétablies avec nos Franco-manitobains de souche. Nous désirons refléter et faire rayonner cette francophonie multiculturelle, quelle soit franco-manitobaine de souche, métisse, québécoise, africaine, etc. bref, notre communauté actuelle!

TÉMOIGNAGES 

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Je suis toujours bien accueilli et je découvre de nouveaux artistes.

- Pascal Gautron

[...] la langue, parce qu’elle est le fondement de la culture, se manifeste dans toutes les œuvres artistiques. 

- Lou-Anne Bourdeau

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J’aime exposer à La Maison des artistes, comparativement aux autres endroits, parce que c’est ma communauté [...]

- Colette Balcaen

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Une atmosphère décontractée, une ouverture d’esprit, une invitation à l’Autre, un mixage interprovincial [...]

- Roger Léveillé

[...] permettent aux artistes visuels de participer à l’espace culturel de la francophonie manitobaine!

- Émilie Lemay

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J’aime la variété des expositions et l’affiliation avec d’autres communautés francophones au Canada.

- Lisa Désilets

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QUELQUES RENSEIGNEMENTS

  • Adhésion : artiste ou membre de soutien : 30 $ par année.

  • Les coordonnées de La Maison :

- site Web : https://maisondesartistes.mb.ca/
- page Facebook : https://www.facebook.com/LaMaisondesartistesvisuels/
- courriel : info@maisondesartistes.mb.ca 

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La Liberté

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ENTREVUE AVEC SOPHIE GAULIN, directrice générale et rédactrice en chef

Le pied dans la porte

Suite à un premier séjour au Manitoba en 2004, je suis revenue m’y établir pour de bon deux ans plus tard. J’y avais trouvé beaucoup de paix et les gens accueillants et gentils. Ayant passé une grande partie de mon enfance et de mon adolescence en bâteau avec mon père, en mer, je retrouvais ici les grands ciels ouverts. 

Je souhaitais changer de métier et, dans ma démarche de recherche d’emploi, j’ai rencontré Mariette Mulaire du Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM). Je lui dit que le journalisme me passionnait et elle m’a mise en contact avec Sylviane Lanthier, la directrice de La Liberté. Celle-ci ne recrutait pas vraiment, mais après deux heures d’entrevue, elle m’a donné un boulot. Mon seul but était de mettre le pied dans la porte, parce que c’est un monde qui me fascinait.

Ma tâche préférée
 

Être rédactrice en chef, c’est ce que j’aime le plus. Je suis une passionnée de contenu et j’aime pouvoir donner la parole aux gens, écouter leurs histoires. Je trouve le travail de journaliste stimulant, et l’adréline que ça me procure est très positive. Ça amène une forte créativité. 

J’aime créer des projets, en imaginer les détails, les suivre et être satisfaite du résultat. Par exemple, j’ai eu l’idée de faire une série de balados sur la diversité… eh bien tu n’as pas idée à quel point je suis fière du travail de nos journalistes et de l’équipe technique. Ils ont fait un travail d’équipe phénoménal, et ce genre de produit où les gens se livrent et ouvrent les portes et l’esprit des autres, c’est ce qui me passionne.

Pourquoi surtout des « étrangers » à La Liberté?
 

J’aime qu’on me pose la question directement, parce qu’on le sent que c’est une grande interrogation chez plusieurs personnes. Un des plus gros problèmes, c’est l’absence de programme de journalisme en français dans tout l’Ouest et le Nord du Canada. Et, pour attirer les jeunes formés au Québec et dans l’Est du pays, La Liberté est en compétition avec Radio-Canada et tous les autres médias francophones du Canada en entier.

De plus, les gens d’ici ne répondent pas à nos offres d’emploi, même si l'on n’exige pas d’être journaliste de formation. Nous devons donc annoncer sur les sites Web dédiés aux gens qui veulent immigrer au Canada, et eux y répondent en grand nombre. Une fois qu’ils sont au Manitoba, ils le voient comme moi je l’ai vu, c’est-à-dire comme une belle terre d’accueil, avec du soleil tout le temps.
 

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ENTREVUE AVEC MARC MARION, président du CA de Presse-Ouest

Le grand défi de La Liberté et des idées de solutions
 
Un de nos grands défis est de trouver des journalistes, de la main-d’œuvre francophone. Une main-d’œuvre non seulement capable de travailler en français, mais de bien écrire en français. Nous trouvons bien des candidats à l’aise de s’exprimer oralement en français, mais qui ne le sont pas du tout lorsqu’il s’agit d’écrire. Y a-t-il un manque de confiance? Est-ce uniquement un problème de formation? Nous avons souvent tenté de démarrer des programmes en français avec l’Université de Saint-Boniface, mais pour cela, il faut qu’il y ait un intérêt. 

Nous sommes actuellement en train d’explorer l’idée de la création d’un fonds d’études avec Francofonds qui contribuerait à des bourses dédiées à des étudiants locaux souhaitant étudier en journalisme, comme cela existe dans d’autres domaines comme le droit ou la médecine. Le principe est le suivant : une partie des études est payée et en contrepartie la personne dédie de trois à cinq ans dans une région donnée. Nous voulons donc encourager des jeunes intéressés au journalisme à étudier ailleurs et à revenir nous faire profiter de leur formation en subventionnant les coûts.

Pourtant, malgré toute notre bonne volonté, il demeure quasi impossible de retenir nos bons journalistes, face à la concurrence déloyale du géant Radio-Canada qui ne se gêne jamais pour venir leur offrir des conditions mirobolantes, ou en tout cas bien meilleures que ce que La Liberté est en mesure de fournir, pour les attirer chez eux. Je trouve que c’est une grande injustice parce que les organismes locaux sont vitaux, ils font partie de notre société. 

TÉMOIGNAGES 

Photo : Marcel Druwé

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[...] tout en reflétant qui nous sommes [...] ce journal nous montre aussi ce que nous pourrions être [...]

- Bertrand Nayet

Photo : Marta Guerrero

La Liberté, c’est aussi un milieu de travail stimulant avec des collègues qui débordent toujours de créativité. 

- Ophélie Doireau

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[...] « Agrandir l’espace francophone » eh bien, c’est exactement ça que La Liberté fait. 

- Mariette Mulaire

Photo : La Liberté

Chapeau à Nelson au Manitoba, pour la qualité de ses textes et de ses dessins, un bel exemple de la place qu’occupe la diversité chez nous.

- Jules Rocque

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Photo : Dan Harper, gracieuseté de l'USB

QUELQUES RENSEIGNEMENTS¹

  • La Liberté paraît tous les mercredis dans un format papier et numérique.

  • Elle a été fondée en 1913 par Mᵍʳ Langevin, évêque de Saint-Boniface.

  • Elle appartient à Presse-Ouest ltée depuis 1970.

  • Elle est devenue un organisme à but non lucratif et une organisation journalistique qualifiée en 2021.

  • Les coordonnées du journal :

       - site Web : https://www.la-liberte.ca/

       - édition numérique : http://numerique.la-liberte.ca/la-liberte

       - page Facebook : https://www.facebook.com/LaLiberteManitoba

       - courriel : administration@la-liberte.mb.ca

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Le Conseil jeunesse provincial

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ENTREVUE AVEC DERREK BENTLEY, directeur général

Ce qui m’a amené à la tête du CJP

À la fin de mes études secondaires, je désirais faire partie du CA. Puis j’ai reçu une offre d’emploi en 2011-2012 et j’ai choisi de commencer au CJP à titre d’employé. Par la suite, j’ai été président, je me suis impliqué au CA, bref, ça fait maintenant 10 ans que je contribue à divers niveaux.

Mais avant ça, le CJP fut ma porte d'entrée dans la francophonie. Si ce n'était pas du CJP, je n'aurais peut-être pas su que la francophonie existait en dehors de l’école.

Francophone ou francophile?
 

Je me définis comme francophone parce qu’à mon avis, si quelqu’un parle français et participe aux activités de la francophonie, on n’a pas besoin de lui mettre une étiquette, de faire une distinction. Le français n’est pas ma langue maternelle et à la maison, on parlait anglais, mais je suis quand même allé dans une école de la DSFM pour faire mes études secondaires. C’est grâce aux activités du CJP que j'ai pu rencontrer d'autres gens comme moi qui parlaient le français au Manitoba, oui, mais aussi partout au Canada, puis même ailleurs dans le monde.

La programmation
 

Les activités du CJP sont principalement des occasions de rassemblement, regrouper les jeunes et regrouper les organismes qui offrent des services aux jeunes. Il y a des projets qui reviennent d’année en année, depuis le début, comme le grand rassemblement à l'automne qui change de nom au fil des ans : Shows sont nous (1985), Foule Faire (1989), Francotonne (1994), L'affaire Farouche (1998), RIFRAF (2003), La Furie (2006), l’Élan (2011), Foule RAFfaire (2015), Gaillardise à la Brise (2016), Aléa (2019). 

Il y a aussi d’autres projets que l'on appelle les PIC, les projets d'identité culturelle. Ces projets là sont beaucoup plus petits, mais les sujets changent chaque année. On a la chance d'avoir du financement pour ce genre de projets et c’est le CA qui prend la décision finale quant au choix des thématiques. Ce sont tout de même des rassemblements, mais plus petits, disons de l’ordre de 10 à 15 jeunes. C’est dans le cadre d’un tel projet que Gabriel Tougas a produit la vidéo Cela était notre message qui porte sur des enjeux identitaires toujours d’actualité.

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Ce que j’aime le plus de mon travail
 

Le CJP m'a beaucoup apporté lorsque j’étais plus jeune et a contribué à mon épanouissement en tant qu’individu. Dans ma situation actuelle, je me considère chanceux d’être en mesure de contribuer à transmettre la même chose à d’autres jeunes. Je pense que ça prend des gens dans chaque génération qui disent : « Je veux être une des personnes qui redonnent ça, qui continuent cette vague-là. » Je suis en train de faire un travail qui a un impact direct sur la jeunesse et sur la francophonie manitobaine et je dirais même canadienne. Je veux continuer d'inspirer cette prochaine génération de jeunes et les encourager à participer activement à la francophonie.

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ENTREVUE AVEC ÉMILIE MORIER-ROY, présidente du CA du CJP

Ce qui m’a amené à la tête du CA du CJP

J’ai participé aux activités du CJP dès que j’ai eu l’âge de faire partie de sa clientèle, donc depuis mes 14 ans. Lorsque je suis arrivée à l’université, je me suis sentie un peu hors circuit et moins au courant des activités du CJP, n’ayant plus l'école pour promouvoir ses activités. En même temps, je me retrouvais un peu déconnectée de ma communauté francophone. J’avais entendu dire que de faire partir d’un CA était une bonne occasion d’acquérir de nouvelles compétences et que justement, celui du CJP était particulièrement formateur. J’ai donc décidé de m’y présenter et après environ cinq ans à titre de membre du CA, j’ai appris beaucoup et je me sens maintenant suffisamment outillée pour faire partie d’autres conseils d’administration. J’ai été élue à la présidence du CA du CJP en septembre 2021.

Les nouveaux projets

C’est au moment des demandes annuelles de subvention que l’on parle des projets d'identité culturelle. Ces projets, au nombre de trois par année, s’ajoutent aux événements périodiques comme le Grand rassemblement à l’automne et le Petit Canada, en lien avec le Festival du voyageur. Ils sont planifiés généralement un an ou plus à l’avance et sont basés sur les réussites passées, la demande actuelle des jeunes et ce que nous avons identifié comme besoins à combler. Nous visons, par ces projets, à rejoindre tous les jeunes d’expression française et pour cela nous tendons à diversifier les domaines d’action de ces projets : culinaire, couture, survie en nature, jeux vidéo, etc.

Ma vision pour l’avenir

Je voudrais que le CJP soit connu de tous les jeunes afin qu’ils puissent participer activement à leur francophonie. De plus, avec des fonds supplémentaires, nous pourrions appuyer financièrement les jeunes et leur procurer les ressources nécessaires pour leur permettre de mettre en place des initiatives qui ont une influence positive sur leurs collectivités.

UN PEU D'HISTOIRE

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Le 19 janvier 1978, la Commission Pépin-Robarts sur l’unité canadienne arrive à Winnipeg. Il s’agit d’une des commissions qui cherchent des modalités d’entente entre les Canadien·nes, et dont le premier ministre Pierre-Elliot Trudeau a le secret et… l’obligation. En effet, le Québec a des velléités d’indépendance et a élu, deux ans plus tôt, le premier gouvernement séparatiste du Canada. La Commission est attendue de pied ferme par le Conseil Jeunesse Provincial du Manitoba, tout nouvellement sevré de la Société franco-manitobaine. Son président, Richard Chartier, arrive dans la salle d’audience avec une… brouette étiquetée « Manitoba français! » et qui contient 26 rapports précédents au sujet de l’unité canadienne. « Tout a été dit, il est temps de passer à l’action! »

Le CJP va être accusé de « bouffonnerie » par un universitaire francophone de la Saskatchewan et Chartier répondra au nom des « suicidés vivants », affirmant préférer l’action, toute spectaculaire qu’elle soit, à la soumission au Québec qui veut se séparer de la francophonie hors Québec.

 

Il s’agissait là d’une des actions phares du CJP qui, malgré son jeune âge, avait déjà à son actif l’appui inconditionnel de Georges Forest. Là aussi, les jeunes avaient compris les enjeux nationaux mis en cause. Une autre preuve de la sagesse de la jeunesse! – Jacqueline Blay

TÉMOIGNAGES 

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Le CJP est l'organisme qui m'a servi de porte d’entrée dans la francophonie [...]

- Derrek Bentley

On s'garoche à Batoche, en juin 1979, [...] fut une fin de semaine incroyable!

- Michelle Smith

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Pour moi, le CJP représente le cœur de la jeunesse d’expression française au Manitoba. 

- Elizabeth Labbé

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QUELQUES RENSEIGNEMENTS

  • 1973 : Fondation du Conseil jeunesse provincial (CJP), l'organisme provincial des jeunes francophones du Manitoba¹

  • 1978 : Le CJP s'émancipe de la SFM et s'installe dans ses propres bureaux.²

  • 2008 : Création des Projets d'identité culturelle (PIC)

  • Les coordonnées du CJP:

       - site Web : https://cjpmb.ca/

       - page Facebook : https://www.facebook.com/cjpmanitoba

       - courriel : direction@cjpmb.ca

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Le 100 NONS

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ENTREVUE AVEC ERIC BURKE, directeur général du 100 NONS

Ce qui m’a amené à la tête du 100 NONS

J’ai commencé tôt à travailler pour des organismes franco-manitobains qui œuvrent dans le domaine du spectacle et des arts de la scène : le Cercle Molière, les Productions Rivard et le Festival du Voyageur. Puis, je me suis retrouvé à la programmation au 100 NONS et cela m’a éventuellement amené à la direction générale. Il faut dire qu’à titre de jeune musicien francophone, j’avais déjà profité des formations et des spectacles montés par le 100 NONS. Je trouvais ça chouette de voir d’autres francophones produire de la bonne musique en français.

L’avantage d’être musicien francophone
 

Comme il s’agit d’un plus petit bassin, il y a moins de compétition dans le monde francophone. Il y a donc plus d’occasions de profiter des formations offertes par le 100 NONS et de se produire sur scène, ce qui est déjà en soi tout un apprentissage. Et c’est ce qui permet à nos artistes francophones de se développer si vite et si bien.

La programmation
 

Il y a une programmation fixe et de la place pour des projets additionnels. Le but de toutes nos activités est de contribuer à la culture musicale francophone et à l’épanouissement des artistes, qu’il s’agisse de jeunes artistes, d’artistes émergents, de compositeurs… Grâce à Patrimoine canadien et au Conseil des arts du Manitoba, aux deux fonds de Francofonds, celui du 100 NONS et celui d’Antoine Gaborieau ainsi qu’aux divers partenaires qui se joignent à nous pour des projets spécifiques, la programmation comprend La chicane électrique et La chicane électronique, Chant’Ouest, Jamais trop tôt, la Soirée sans nom, le Projet Découvertes, le tout nouveau projet St-Bonifest 2022 et plusieurs autres activités comme des formations, des concours, des camps, des projets d’enregistrement, etc.

Ce que j’aime le plus de mon travail
 

Ce qui me plaît le plus, c’est de travailler au développement, faire des remue-méninges en équipe pour trouver de nouvelles façons d’offrir les programmes ou la création de nouveaux programmes, de nouveaux projets… de laisser aller mon imagination pour dénicher ce qui va répondre le mieux aux besoins de nos membres.

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Thank-you, merci, un album hommage à la chanson
franco-manitobaine produit en collaboration avec le CJP,
offert sur Spotify, Apple Music et BandCamp

Avantages d’être membre du 100 NONS¹ :

 

  • Prix réduits pour certains de nos spectacles et formations;

  • Accès à notre salle de répétition;

  • Occasions de promotion;

  • Possibilité de créer un profil d’artiste sur notre site Web;

  • Et bien d’autres.

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ENTREVUE AVEC ÉDOUARD LAMONTAGNE, président du CA du 100 NONS

Comment suis-je arrivé à la tête du CA du 100 NONS

Je suis membre du 100 NONS depuis longtemps et cela m’a énormément aidé dans ma carrière. Lorsque j’ai exprimé mon désir de faire partie du CA, il y a plusieurs années, nous étions nombreux à vouloir siéger et en plus, il a été question de conflit d’intérêts puisque j’offrais de la formation à titre contractuel. Il aurait fallu que j’abandonne mes contrats et à ce moment-là, j’ai pensé que la formation auprès des artistes était plus importante. Heureusement, on a ajouté une clause allouant aux membres du CA un montant maximum à titre de contractuel et cela m’a permis de devenir membre du CA. Enfin, lorsque le mandat par intérim de Julien Desaulniers, qui remplaçait Réal Durand, est arrivé à son terme, on m’a demandé si j’étais toujours intéressé et j’ai été élu président en décembre 2020. C’est vraiment un plaisir de siéger au CA avec des gens qui sont là depuis un certain temps et avec qui l'on peut avoir de vraies conversations.

Les  projets à réaliser pendant mon mandat 


Plusieurs des dossiers que le CA tentait de régler avant mon arrivée ont été mis mettre en veilleuse pendant la pandémie, laquelle a créé des défis plus urgents dont il fallait s’occuper. On peut maintenant s’orienter vers l’avenir et pour cela, élaborer une planification stratégique qui va permettre aux membres de se prononcer sur l’avenir de l’organisme et lui donner une direction. Un autre projet qu’on a mis en place depuis mon arrivée est la mise à jour des règlements administratifs et des politiques du 100 NONS.

TÉMOIGNAGES 

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[...] J'adorais assister aux spectacles de musique et voir les artistes locaux.

- Eric Burke

[...] lorsque j'ai découvert et intégré le 100 NONS, j'ai réalisé qu'il y avait une communauté francophone bien présente.

- Kelly Bado

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Dès mes débuts, le 100 NONS a été un laboratoire où j'ai pu explorer différentes facettes de ma pratique artistique.

- Rayannah Kroeker

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QUELQUES RENSEIGNEMENTS

  • 1967 : Fondation du 100 NONS par Antoine Gaborieau²

  • Pour obtenir le calendrier des évènements, cliquer ici.

  • Les coordonnées du 100 NONS :

       - site Web : https://100nons.com/

       - page Facebook : https://www.facebook.com/100nons

       - Twitter : https://twitter.com/le100nons

       - courriel : info@100nons.com

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Théâtre Cercle Molière (TCM)

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ENTREVUE AVEC GENEVIÈVE PELLETIER, directrice artistique et générale

Mon parcours jusqu’à la direction du TCM

Lorsque j’étais étudiante en sciences politiques à l’Université de Saint-Boniface, en 1989, j’ai suivi un cours de théâtre pour me changer les idées. Grâce à mon enseignante extraordinaire, madame Ingrid Joubert, j’ai eu la chance et l’immense plaisir de faire deux tournées en Europe durant l’été. Et j’ai eu la piqûre. À mon retour de la deuxième tournée, je me suis présentée aux auditions du Théâtre Molière où j’ai obtenu le rôle de la jeune première Marie-Anne dans la pièce Le Tartuffe de Molière mise en scène par Roland Mahé.

 

Après cela, je n’ai plus regardé en arrière, et malgré les réactions peu encourageantes de ma famille et de mon entourage, j’ai laissé tomber mes études pour me consacrer à fond au théâtre. Comme ma formation en théâtre était limitée à un cours universitaire, j’ai parfait mon éducation en suivant des cours de maître à Ottawa, à Montréal et en Europe. En 1994, je me suis installée en Suisse pour y démarrer une compagnie de théâtre avec une personne originaire de ce pays que j’avais rencontrée au cours de mes pérégrinations. C’est là où j’ai pu faire mes armes à la mise en scène et à mon retour de Suisse, j’ai signé la mise en scène de la pièce Antigone de Jean Anouilh pour les Chiens de soleil, la troupe de l’Université de Saint-Boniface.

J’ai alors commencé à travailler au TCM où je suis devenue l’assistante de Roland Mahé à la direction artistique. Je me suis ensuite consacré à ma famille et à mes deux enfants et pris un poste de déléguée à la télévision pour les Productions Rivard, ce qui procurait plus de stabilité que le milieu du théâtre. Mais je ne me suis pas beaucoup écartée de mes premières amours et lorsque Roland Mahé a décidé de prendre sa retraite en 2012, j’étais prête à reprendre le bâton. 
 

Ce que j’aime le plus de mon travail
 

Ce qui me passionne dans mon travail, c’est d’être en mesure d’aider les artistes à s'épanouir dans leur projet et de pouvoir les accompagner dans leur cheminement en leur offrant les meilleures conditions possibles. Ces artistes sont des personnes très créatives qui se placent en situation de risque et je me sens extrêmement privilégiée d’être sur leur chemin pour participer à l’aboutissement de la quête dans laquelle ils se sont placés pour aller au bout de leur projet. Contribuer à l’expression de leur rêve, c’est ça, mon dada.

La mission du TCM
 

Au-delà de l'accompagnement des artistes et de faire ressortir les voix qui proviennent du territoire, j’ai très à cœur l’actualisation du théâtre. Ce que j’entends par là, c’est faire en sorte que le théâtre devienne un reflet de la communauté et de sa diversité. Il y a beaucoup de changements en ce moment dans nos collectivités et, à la direction, nous tentons de présager qui seront les publics de demain tout en respectant les publics d'hier et du présent. Ce n'est pas une équation simple, mais c'est une équation à laquelle on jongle beaucoup et où les mots « accompagnement » et « collaboration » occupent une grande place. 

Les formes de financement
 

Les subventions des différents paliers correspondent à environ 45 à 50 % de notre financement. Elles proviennent du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts du Manitoba, du Conseil des arts de Winnipeg ainsi que du Patrimoine canadien. Puis il y a le fonds de dotation, un des plus importants à Francofonds, et qui nous permet maintenant de jouir de ses retombées financières. En plus de la billetterie, il y a bien entendu les commandites et les campagnes de financement. Pendant plusieurs années, nous organisions un Gala du homard, mais cette formule est devenue un peu dépassée à la lumière des tendances écologiques et économiques de la société. J’ai donc le plaisir d’annoncer notre nouvel événement de prélèvement de fonds : L’Escapade suivi de Dessert Disco.

Nouveau prélèvement de fonds annuel¹ :

 

Le 17 septembre 2022 à 18 h 30

L’Escapade 2022 est une création et une collaboration entre le chef renommé Mandel (Deer & Almond) et l’artiste Sol Desharnais. Le repas en cinq services sera servi dans des ambiances, des décors et des installations dans quatre espaces du Théâtre Cercle Molière et finira avec le dessert à la soirée Dessert Disco à la salle Jean-Paul Aubry. Les convives feront l’expérience d’immersions sensorielles et de dégustations d’inspiration locale et saisonnière. 

Le 17 septembre 2022 à 20 h

Dans l’esprit d’inclusivité, Dessert Disco est ouvert au public à moindre coût que la première partie (L’Escapade) et accessible à tous, incluant un tarif spécial étudiant. Un désert raffiné, un décor chic, des encans et de la musique boogie pour finir en beauté. Préparez-vous à vous amuser entre amis dans l’ambiance magique de l’époque Disco!

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ENTREVUE AVEC RAÏSSA BADO, présidente du CA

Comment je suis devenue présidente du CA

Quand je suis arrivée à Winnipeg en tant que nouvelle immigrante en 2009, je me suis immergée dans la culture franco-manitobaine et c’est comme ça que j’ai commencé à établir des connexions avec les organismes piliers de cette communauté, comme la Maison des artistes visuels, le Théâtre Cercle Molière, etc. Ce sont eux qui m’ont aidé à m’intégrer et j’ai appris à apprécier le théâtre francophone d’ici et ce côté avant-garde unique des pièces du TCM. À la longue, je me suis fait connaître pour mon goût pour l’art et pour la langue française et l'on m’a demandé de siéger au conseil d’administration du TCM, ce que j’ai fait pendant quelques années. Cela ne fait qu’un an que j’ai accédé au poste de présidente.

Mon rôle dans l’équipe

Je dirais que j’assume mon rôle de présidente dans une approche collaborative avec l'équipe du TCM. Chaque membre a des antécédents variés et des carrières différentes et participe avec ses compétences propres. Moi, c’est le marketing et l’art visuel, pour d’autres, c’est le droit, les finances… Je trouve que l'équipe du TCM est une équipe superbe qui a beaucoup d'expérience et beaucoup de créativité avec tout le temps des idées de choses nouvelles à essayer. Alors mon rôle de présidente, c'est de poser des questions, prendre du recul, offrir une différente perspective et donner mon appui.

L’avenir du TCM

Le Théâtre Cercle Molière est vraiment un endroit d'innovation et je l'ai beaucoup ressenti quand on est rentré dans la première phase de la pandémie. Personne ne savait ce qui se passait, ce qui allait arriver, mais nous travaillions déjà depuis plusieurs années sur un plan stratégique dont plusieurs axes portaient sur la production numérique : essayer de produire du contenu auquel les gens de différents endroits géographiques pourraient y accéder. Alors lorsque la pandémie est arrivée et qu’on ne pouvait plus entrer dans les salles, nous étions déjà au-devant de la courbe et nous avons vraiment travaillé à pousser la production de contenu numérique afin de continuer à desservir notre clientèle. Le TCM est l’un des seuls théâtres qui a continué sa programmation même en temps de pandémie.

 

Ma vision pour le futur c'est de pouvoir continuer ce travail-là pour attirer les nouvelles générations de francophones et de francophiles à l’art en français et cela inclut les immigrants. Ils commencent à ouvrir leur esprit à la dualité linguistique du Canada, l'un des rares pays qui a deux langues officielles. Alors ce que je vois pour le TCM, c’est de continuer d’attirer de nouveaux visages, de nouvelles pensées, de nouvelles personnes et d'être vraiment un moteur de changement et d'innovation dans les arts. On le voit dans la programmation du TCM et dans les idées de ses membres, ce désir de faire rayonner le théâtre, pas juste au Manitoba, mais dans le Canada et même au-delà de nos frontières.

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ENTREVUE AVEC DOLORÈS GOSSELIN, aînée métisse

Mon rôle au TCM

Après avoir agi à titre de conseillère pour le Royal Manitoba Theater Center,  qui voulait s’assurer de la véridicité des faits dans une pièce avec de nombreux personnages métis, j’ai été engagée à titre contractuel par le TCM comme aînée métisse. Ceci a été initié par le désir d’améliorer la relation avec les Métis et les Premières Nations et d’éviter de poser des gestes incorrects. Ce contrat a été renouvelé cette année.

 

En plus d’offrir des conseils sur le contenu qui porte sur les Autochtones, je suis présente lors d’activités pour faire l’invocation d’ouverture qui honore les ancêtres, la nature, etc. Aussi, lors de retraites, comme celle qui a eu lieu récemment à Hecla, je joue du tambour et je transmets les enseignements des ancêtres aux employés et aux jeunes. Je fais de même au cours des activités du Festival théâtre jeunesse.

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TÉMOIGNAGES 

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Je suis ravie de pouvoir travailler pour un organisme où l'on offre un endroit de partage et de rencontre.

- Katina Gagné

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J’ai toujours aimé assister à des pièces de théâtre pour me cultiver d’abord, mais aussi pour ouvrir mon esprit à d’autres façons de voir les choses et d’interpréter l’art.

- Raïssa Bado

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Mon mari et moi avons acheté des abonnements au théâtre pendant plusieurs années. 

- Dolorès Gosselin

QUELQUES RENSEIGNEMENTS²

  • 1925 : Fondation du Cercle Molière

  • 1970 : Fondation du Festival théâtre jeunesse
     

  • Les coordonnées du TCM :

       - site Web : https://www.cerclemoliere.com/

       - page Facebook : https://www.facebook.com/cerclemoliere

       - Twitter : https://twitter.com/cerclemoliere

       - courriel : info@cerclemoliere.com

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Centre Culturel Franco-Manitobain (CCFM)

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ENTREVUE AVEC GINETTE LAVACK, directrice générale du CCFM

Mon arrivée au CCFM

Cela fera bientôt cinq ans que  je suis à la direction du CCFM. J’ai toujours œuvré dans le domaine de l'événementiel et de la culture. J’ai été au Festival du Voyageur pendant sept ans et demi et auparavant, j'ai fait un parcours à travers le tourisme et les communications, mais aussi tout l'aspect service à la clientèle et l'hospitalité. Plus jeune, j’ai travaillé dans une pourvoirie du nord-est du Manitoba dont mes parents étaient copropriétaires. 

Donc, j'ai toujours été impliquée dans la création d’événements où les gens peuvent se réunir puis fêter ensemble, célébrer ensemble et passer de bons moments. Ce qui m’a mené au CCFM, c’est l'idée du défi que représente le centre… parce que le centre existe dans la communauté depuis 50 ans, et l’on a créé une famille autour du CCFM, mais cette famille doit évoluer et être plus représentative de la communauté francophone d’aujourd'hui. 
 

Le mandat du CCFM
 

Le CCFM est une agence de la Couronne encadrée par une loi provinciale et son mandat est d'offrir, de promouvoir et de parrainer des activités culturelles et artistiques en français à l'intention de toute la francophonie manitobaine. Il y a une deuxième partie à ce mandat, et c'est de gérer et d'aménager le site et ses locaux, et tout pour nous permettre d'offrir cette programmation-là.

Donc quand on n’utilise pas nos propres espaces, on se doit de les rentabiliser en les louant. Ce ne sont pas que des membres de la communauté franco-manitobaine qui louent ces espaces, il y a aussi des gens d'affaires et des écoles, beaucoup d'écoles.
 

Ce que j’aime le plus de mon travail
 

Ça me passionne de contribuer à créer des occasions et des ambiances où les gens peuvent s'amuser, se détendre et célébrer. J’aime bien faire partie de quelque chose de plus grand que moi, tout en ayant la main à la pâte dans sa création. Mais je dois avouer que récemment, je sens vraiment une certaine lourdeur…

 

Depuis cinq ans que je suis en poste, on a dépensé beaucoup d'énergie à solidifier la fondation. On a fait un travail de design stratégique où l’on s’est tourné vers la communauté pour comprendre ses besoins quant à la culture et l’art et les souhaits des gens pour le CCFM. En a découlé un plan stratégique dont la mise en œuvre a été ralentie par la pandémie et nous avons dû nous concentrer sur l'essentiel : stabiliser les finances, diversifier les revenus et renouveler la programmation et sa clientèle avant de pouvoir se tourner vers l'avenir.  

 

Le manque à gagner causé par la pandémie a concouru à une santé financière précaire qui est aggravée par le fait que la contribution annuelle de la province aux frais d'exploitation n’a pas changé depuis 50 ans malgré l’augmentation constante de ces frais! Il va donc falloir développer un argument, présenter un dossier à la province afin qu’elle ajuste les montants tout en cherchant d’autres moyens de générer des revenus. Ça m’angoisse un peu, car c’est un territoire nouveau pour moi, les rencontres politiques, l'écriture de documents importants…

L’avenir du CCFM
 

Le souhait est de devenir le centre de la création et de la formation artistique chez nous. On veut s'assurer que l'aspect culture et art demeure très vivant et donc s'assurer que l'emplacement, les installations et les équipements du centre soient à la hauteur et répondent aux besoins de la communauté artistique et de la communauté qui se nourrit de cette créativité. Pour moi, le défi c’est de réinventer le centre pour faire en sorte qu'il demeure toujours très actuel et important pour la communauté pour les 50 prochaines années.

ÉCHO FRANCO¹

Le Centre Culturel Franco-Manitobain et le 100 NONS sont fiers de vous présenter le projet Écho Franco.

 

Ce partenariat a pour objectif de faire rayonner les artistes musicaux francophones du Manitoba. Il permettra également de présenter et d’encourager la création artistique tout en appuyant l’apprentissage et le perfectionnement professionnel des artistes.

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Grâce à cette initiative, les membres du 100 NONS peuvent profiter d’une location de salle de spectacle par année à seulement 15% du prix régulier! Ils auront aussi une aide en termes de promotion, à la fois par le 100 NONS et par le CCFM. Enfin, plusieurs équipements techniques seront mis à leur disposition pour l’événement.

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ENTREVUE AVEC MICHELLE GERVAIS, présidente du CA

Mon arrivée à la tête du CA

J’ai beaucoup œuvré dans le domaine du tourisme et de l’événementiel dans la francophonie manitobaine. Propriétaire de l’agence touristique réceptive Ô Tours, j’ai aussi occupé entre autres un poste de direction à Tourisme Riel et de marketing au Festival du Voyageur.

 

Comme les organismes francophones procèdent continuellement au recrutement de membres, après avoir été approchée à quelques reprises, j’ai fini par accepter lorsque je me suis libérée de mon entreprise et de mon emploi à Tourisme Riel. C’était pour moi une bonne façon de garder un pied dans la communauté.

 

Je suis donc arrivée au CA en 2011 et depuis environ un an, j’assurais le poste de vice-présidente. Le CCFM étant une société de la Couronne, le DG est normalement nommé par la province, mais suite au départ de Réal Curé avant la fin de son terme, je suis passée de vice-présidente à présidente pour assurer la relève.

Ma transition au poste de présidente

Je n’aurais pas choisi par moi-même de devenir présidente, mais ce qui m’a porté à accepter est le vent de changement insufflé par l’entrée en fonction de Ginette à la direction. À moins d’être un organisme résident du CCFM, cela ne se voit peut-être pas, mais nous vivons tout un renouvellement en ce moment dans notre quête de faire du centre une destination première pour les francophones et les francophiles.

 

Quand je travaillais en tourisme, nous avions monté un projet de repositionnement du tourisme francophone culturel au Manitoba qui a abouti tout récemment par une annonce de la province de l’existence d’une toute nouvelle stratégie touristique francophone. Cette stratégie comporte 11 recommandations dont une est le développement du documentaire qui promeut Saint-Boniface comme porte d’entrée de la découverte de la francophonie et une autre est de faire du centre culturel le cœur de cette porte. Pour moi, c’était tout naturel de pouvoir veiller à la continuité des projets dans lesquels je me suis beaucoup investie.

ORGANISMES RÉSIDENTS AU 340 PROVENCHER

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Ce que j’aime le plus de mon travail

Ce que j’aime le plus de mon poste, c’est de pouvoir rêver grand avec les autres membres du CA, de pouvoir parler avec les membres des autres organismes et tâter le pouls de la communauté. J’aime aussi l’ouverture d'esprit du personnel, il y a eu un grand changement de ce côté et l’arrivée de plusieurs jeunes avec plein d'idées, c’est très rafraîchissant. Et le CA est vraiment embarqué! On rêve de devenir quelque chose de beaucoup plus grand, beaucoup plus accueillant, beaucoup plus dynamique.

 

Le lieu de rassemblement qu’était le foyer et que nous avions perdu avec l’ajout d’un restaurateur, nous le retrouvons peu à peu avec le Patio 340 et des événements ponctuels. Le but, c’est de redevenir le cœur de la découverte francophone.

 

Nous visons aussi une utilisation maximum des espaces et une programmation qui répond aux besoins de la communauté avec des salles bien équipées pour devenir le noyau de la créativité francophone.

TÉMOIGNAGES 

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Travailler dans des bureaux logés au CCFM, ça me permet de préserver mon identité franco-manitobaine.

- Yanick LaRoche

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Durant toutes les années où j’ai participé au Festival du Voyageur, le CCFM était une destination de choix.

- Michelle Gervais

Photo : La Liberté

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Pour avoir une communauté artistique forte et vibrante, nous devons accompagner les créateurs [...]

- Ginette Lavack

QUELQUES RENSEIGNEMENTS²

  • 25 janvier 1974 : Ouverture du Centre culturel franco-manitobain

  • 7 juillet 2021 : Inauguration du Patio 340
     

  • Les coordonnées du CCFM :

       - site Web : https://ccfm.mb.ca/

       - page Facebook : https://www.facebook.com/CCFManitobain

       - Twitter : https://twitter.com/CCFManitobain

       - courriel : reception@ccfm.mb.ca

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Société de la francophonie manitobaine (SFM)

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ENTREVUE AVEC DANIEL BOUCHER, directeur général de la SFM

Mon arrivée à la SFM

C’est mon intérêt pour la politique qui m’a amené ici, mais j’avais siégé au CA de la SFM dans les années 80, ces années de la crise linguistique quand Léo Robert était président. Au moment des manifestations, je travaillais aussi au palais législatif à titre d’adjoint politique au ministre de l’Environnement M. Gérard Lécuyer et j’ai ainsi vécu les deux côtés de l’histoire. En 1991, j’ai été recruté par la directrice de la SFM, Cécile Bérard, pour l’appuyer dans les dossiers politiques et à son départ, en 1994, j’ai accédé au poste de direction générale. J’y suis resté. 

 

Mon rôle à la SFM
 

La SFM, c'est l'organisme porte-parole de la communauté francophone auprès des gouvernements et ça m'intéressait beaucoup de travailler sur ce genre de dossiers, par exemple, revoir la Chartre de la ville de Winnipeg afin d’améliorer ses services en français selon les recommandations du Rapport Chartier. Il y a eu les projets avortés de réforme constitutionnelle de l’Accord de Charlottetown et celui du lac Meech auxquels nous devions être prompts à réagir. Puis, de pressions politiques et revendications, nous avons commencé à transformer notre action et à promouvoir la sensibilisation en mettant en place des groupes de travail. C’est ainsi que nous sommes en mesure de créer les moyens et les outils pour réussir et renforcir nos ententes de partenariat avec les divers paliers de gouvernement.

L’avenir de la francophonie manitobaine

Dans sa volonté de contribuer au développement de la communauté francophone en facilitant l’établissement des nouveaux arrivants au Manitoba, la SFM, suite à une consultation auprès des organismes clés de la communauté, avait mis sur pied l'Accueil francophone en 2003 dont elle est toujours responsable à ce jour. Cependant, cela va changer au cours de l’année prochaine, car l’Accueil francophone qui a pris beaucoup d’envergure depuis sa création il y a 20 ans va devenir un organisme indépendant. Ce qui n’empêchera pas la SFM de continuer à être très impliquée auprès du RIF et de poursuivre sa collaboration de façon très directe avec l'Accueil francophone. Un bel exemple d’initiative de la SFM qui va maintenant voler de ses propres ailes.

 

Une partie du travail de la SFM est de s’assurer qu’il y ait concertation entre les organismes, de s’assurer qu’on se parle. Nous sommes responsables du plan stratégique communautaire, un plan qui va jusqu'en 2035 et qui couvre une trentaine d’organismes des secteurs culturels, économiques, sportifs et récréatifs. Nous sommes en train de réussir de belles choses ensemble.

Ce que j’aime le plus de mon travail

Je pense que ce que j'aime le plus c'est de voir les gens réussir. Il y a tellement de choses qui se passent dans la communauté et quand on prend conscience de cette vitalité, c’est énergisant. Ce que j’aime, c’est de voir des résultats, des gens qui sont valorisés par leur travail, des gens qui réussissent à changer un peu la donne en organisant une activité culturelle dans leur propre communauté. Petit à petit, on est en train de sensibiliser les gens à la valeur de la langue française dans notre province. C'est une question de valorisation de la langue. Puis on le fait à tous les niveaux : on le fait avec les nouveaux arrivants, on le fait avec les gens qui apprennent le français… c’est une belle réussite d’avoir de plus en plus de gens au Manitoba qui parlent les deux langues. Quand je vois ce qui se passe tous les jours dans nos communautés, dans nos écoles, dans nos organismes, ce dynamisme et cette vitalité m’emballent personnellement.

Au jour le jour

Nous sommes toujours à l’affût des activités et du besoin de bien informer notre communauté. Par exemple, pour l’élection municipale au mois d'octobre, on s’assure que les candidats et candidates puissent répondre à certaines questions et donner leur opinion pour que les gens soient en mesure de voter. On ne dit pas aux gens comment voter, on dit aux gens voici l'information, VOTEZ.

Ça, ce n'est qu'un exemple de choses qu'on fait, mais on participe à toutes sortes de dossiers. Entre autres, on fait partie d’un groupe sur le racisme, on travaille avec la communauté LGBTQ, on réagit à plusieurs questions d’actualité, on gère le 233-Allo, l’annuaire des services en français et l’on essaie d'informer davantage la communauté de différentes façons. Tout cela nous tient bien occupés!

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AGA 2022

L’assemblée générale annuelle 2022 aura lieu le jeudi 13 octobre 2022.

Cette année, l’AGA se tiendra dans un format hybride qui permettra une participation en personne et à distance. Nous avons choisi un format hybride pour permettre une plus large participation de nos membres et de celles et ceux qui souhaitent assister à l’AGA. 

Cliquez ici pour obtenir les détails et pour vous inscrire.

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ENTREVUE AVEC ANGELA CASSIE, présidente du CA

Mon parcours jusqu’à la présidence du CA

J’ai fréquenté une école de Saint-Boniface de la maternelle à la 9ᵉ année, puis j’ai fait mon secondaire dans une école anglophone. C’est lorsque j’ai travaillé avec le ministère du Patrimoine canadien que j'ai connu la SFM. C’était comme bailleurs de fonds du côté gouvernemental, et cela m'a permis de vraiment comprendre la communauté, les organismes, les défis et les succès. Mais lorsqu’on travaille pour le ministère, on ne peut pas participer activement dans des organismes communautaires, alors j’ai quitté cet emploi.

 

Puis, pendant que je travaillais pour un musée à Winnipeg en 2016-2017, la communauté francophone était en pleine effervescence avec le développement d’un plan stratégique communautaire. Dans la vision qui s’en dégageait, cette reconnaissance de la diversité dans la francophonie et le changement de nom de « Société franco-manitobaine » à « Société de la francophonie manitobaine » je me suis sentie interpellée, reconnue comme francophile et comme enfant de nouveaux arrivants, et je me suis dit que c’était vraiment là l'occasion de participer activement dans cet agrandissement de la francophonie. C’est à ce moment, en 2017, que j’ai pris place au conseil d'administration. J’ai siégé à la vice-présidence pendant quatre ans et l’année dernière, j'en ai accepté la présidence.

Ce que j’aime le plus dans mon travail

Quand j'ai commencé à siéger au CA en 2017, il y avait un nouveau modèle de gouvernance. Nous avons maintenant 21 membres au conseil d'administration qui représentent plusieurs secteurs de la communauté. Ce que j'apprécie le plus, c'est de pouvoir comprendre les enjeux, les priorités de la petite enfance, des aînés, de la communauté métisse, de l'écriture, de l'éducation, de tous les organismes qui ensemble tissent une expérience où l’on veut encourager les gens à pouvoir vivre en français au Manitoba. C’est cette diversité de perspectives, mais aussi l'engagement au sein de notre conseil d'administration qui me plaît beaucoup.

 

J’éprouve aussi une grande fierté à œuvrer pour un organisme qui représente les francophones du Manitoba et qui prouve jour après jour avec sa vision et son plan stratégique communautaire, sa capacité de prendre les enjeux d’une francophonie minoritaire en main.

Faire connaître davantage l’engagement

 

Nous sommes généralement tellement occupés dans nos tâches qu’on ne prend pas le temps de raconter nos propres histoires et je pense que ce projet du Nénuphar, de cette chronique, nous permet de mettre en valeur le niveau de collaboration entre les organismes, la manière dont on interagit et qui fait partie intégrante de notre histoire. Cette synergie qui se crée est issue d’un nombre incalculable d’heures de travail, de l'engagement et de la passion des membres de nos organismes, et c’est ce qu’il faut absolument faire connaître.

TÉMOIGNAGES 

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[...] malgré tout ce qui est arrivé, la communauté francophone nous a toujours appuyés.

- Léo Robert

On recevait des appels haineux de gens qui nous disaient « Retournez chez vous! », « Speak white! » et plein de choses comme ça. Ça m’épeurait [...]

- Monique Murphy

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La SFM, via le Réseau communautaire, a su offrir une multitude de services aux populations rurales, injectant des millions de dollars dans de nombreux projets. 

- Diane Bazin

QUELQUES RENSEIGNEMENTS¹

  • 1968 : Fondation de la Société franco-manitobaine (SFM), qui remplace l’A.É.C.F.M., mais avec un mandat plus étoffé.

  • 1983 : Dans la nuit du 30 janvier 1983 vers 3 h, les bureaux de la SFM au 194, boulevard Provencher sont incendiés par main criminelle et complètement ravagés. La SFM s’installe au CUSB.

  • 2017 : Le nom Société franco-manitobaine est modifié à Société de la francophonie manitobaine afin d’être plus inclusif.

  • Les coordonnées de la SFM :

       - site Web : https://www.sfm.mb.ca/

       - page Facebook : https://www.facebook.com/societefm/

       - Twitter : https://twitter.com/SocieteFM

       - courriel : sfm@sfm.mb.ca

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Réseau en Immigration Francophone du Manitoba

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ENTREVUE AVEC SALWA MEDDRI, gestionnaire du RIF MB

Mon arrivée au RIF MB

Je suis arrivée au Canada en 2005 avec une formation en marketing et en communication. Peu après mon arrivée à Winnipeg en 2008, j'ai obtenu un poste de réceptionniste à l’Accueil francophone. Après quelque temps, j’ai occupé le poste de chargée administrative et des communications, puis celui de coordination du Réseau en immigration francophone du Manitoba (RIF MB). Donc, dès le départ, j’ai été en lien avec les différents intervenants communautaires.

 

RÉSEAUX EN IMMIGRATION FRANCOPHONE¹

Il y a 13 réseaux en immigration francophone (RIF) répartis dans toutes les provinces et territoires canadiens à l'exception du Québec. La mise sur pied de ces RIF découle de la mise en œuvre des recommandations du Plan stratégique pour favoriser l’immigration au sein des communautés francophones en situation minoritaire (CFSM), laquelle était identifiée comme une des avenues pour pallier le déclin démographique et renforcer la vitalité de ces communautés.

Les RIF ne sont pas des organismes ni même des entités morales en soi, mais bien des plateformes de concertation pour rassembler tous les intervenants communautaires et les rallier à cette cause qu'est l'immigration francophone. C’est pour cela que les RIF sont hébergés au sein de divers organismes. Au Manitoba, c’est l’Accueil francophone. Ce sont donc ces entités morales qui hébergent les RIF qui sont signataires de nos ententes avec le ministère. Comme l'Accueil francophone n'est pas encore une entité morale (ça s’en vient), cela se fait via la Société de la francophonie manitobaine (SFM).

À noter que ce Plan stratégique et le Cadre stratégique pour favoriser l'immigration au sein des CFSM dont il découle est le résultat de l'ensemble des travaux du comité Citoyenneté et immigration Canada‑Communautés francophones en situation minoritaire. Ce comité est constitué de hauts fonctionnaires du ministère de l'Immigration (CIC dans le temps et maintenant IRCC – Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada) et des représentants d'organismes communautaires à travers le Canada ainsi que de la Fédération des communautés francophones et acadiennes, laquelle coordonne les RIF à l'échelle nationale.

Ce que j’aime le plus de mon travail au RIF
 

Ce qui m'allume dans mon travail, c'est que je contribue de manière à faire une différence dans la vie des gens. C'est ça mon objectif ultime. Je contribue à un changement sociétal en côtoyant les organismes et institutions et en les sensibilisant au dossier de l'immigration francophone, aux besoins des nouveaux arrivants francophones. Quand je vois davantage de services en français disponibles au bénéfice des nouveaux arrivants francophones, je me dis que je suis en train d'atteindre mon objectif. Quand je vois que l’enjeu de l'immigration francophone est de plus en plus pris en considération au Manitoba que ce soit par ses institutions, ses organismes, ses intervenants et par les médias aussi, je me dis que je suis en train de bien faire mon travail.

COMMUNAUTÉ FRANCOPHONE ACCUEILLANTE (CFA)²

Une communauté francophone accueillante est une communauté inclusive où les nouveaux·elles arrivant·e·s d’expression française ont le sentiment que leur identité est respectée et se sentent intégrés à la communauté d’accueil.
 
L’ensemble des membres de la communauté (incluant les employeurs, la communauté hôte, les leaders communautaires et les autorités locales) ont une attitude positive envers les nouveaux·elles arrivant·e·s d’expression française. Ils se font confiance et se comprennent mutuellement.

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ENTREVUE AVEC AILEEN CLARK, membre du comité directeur

Mon rôle

Je représente l'Université de Saint-Boniface (USB) qui est membre du comité directeur. Dès le départ, le RIF a approché les organismes communautaires qui avaient un rôle essentiel quant à l'établissement de la population immigrante francophone. La Division de l'éducation permanente dont je suis la directrice offre le programme CLIC (LINC en anglais), un programme de cours de langue pour immigrants au Canada. Notre rôle est d'appuyer la population immigrante en matière d'établissement par le biais de cours de français⁴. Il ne s’agit pas donc uniquement de prendre des gens qui s'identifient comme francophones ou qui identifient le français comme leur langue maternelle, mais également de bâtir notre communauté par l'entremise de la population immigrante qui veut apprendre le français et qui veut participer de façon dynamique à notre communauté francophone. Donc c'est en partie ce que nous faisons à l'Université de Saint-Boniface pour appuyer l'établissement au Manitoba.

LE COMITÉ DIRECTEUR³

La gouvernance du RIF MB est assurée par un comité directeur composé de sept membres en poste dans un organisme clé :

- Accueil francophone

- Université de Saint-Boniface

- Pluri-elles

- CDEM

- Santé en français

- Commissariat aux langues officielles

- Secrétariat aux affaires francophones

 

Ces membres représentent chacun au moins un groupe sectoriel qui se penche sur les priorités identifiées :

- Accueil, Établissement, Intégration

- Employabilité et Entrepreneuriat

- Éducation, Formation, Alphabétisation

- Santé et services sociaux

L’impact de notre travail

On voit se développer un sentiment d'appartenance chez les personnes qui obtiennent leur certificat. Ce certificat est accompagné d'une lettre de félicitations de la Société de la francophonie manitobaine pour souligner l’engagement envers la francophonie au Manitoba. Les commentaires reçus de ces apprenants sont vraiment très émouvants pour nous… des commentaires comme « On s'est sentis tellement bien accueillis par cette communauté francophone que nous sommes vraiment ravis de l'avoir choisie. » 

Un réseau

 

En réseau, tous les membres ont une importance égale parce que l'idée qui sous-tend le Réseau en immigration francophone est que l’on travaille de manière collaborative pour un objectif commun, celui de soutenir l'immigration francophone dans notre province. Donc, l’USB est un membre parmi plusieurs autres qui ont un objectif commun et s’engagent à travailler de concert. Ce n'est pas juste : « Ça c'est mon affaire, ça c'est ton affaire! », c'est un projet communautaire! Et c’est comme ça que si j’ai besoin de quelque chose, je sais auprès de qui m’adresser, je suis au courant des projets, des rapports ou des études en cours. Et ce que je trouve vraiment agréable, c'est qu'on respecte la spécificité de chaque organisme, ce qui permet de travailler de façon collaborative et en continuum.

Les groupes de travail

 

Une des beautés de travailler en réseau, est que le comité directeur a une vue d'ensemble sur ce qui se passe dans les groupes de travail. Je fais partie du groupe de travail « Éducation, formation et alphabétisation » et ce qu’on fait en comité est rapporté au comité directeur, ce qui permet d’identifier les besoins qui pourraient toucher d’autres groupes de travail. Je suis convaincue qu'on va faire avancer les choses mieux et plus efficacement si l’on se parle et que chaque personne est capable de bien identifier et bien expliquer sa part du projet. On peut ainsi optimiser nos énergies et mieux cerner les écarts et les besoins pour pouvoir les aborder intelligemment et de façon harmonisée en tant qu’équipe. Donc si je crois au RIF, c'est pour ça. 

SEMAINE NATIONALE DE L'IMMIGRATION FRANCOPHONE⁶

Du 6 au 12 novembre 2022, célébrons la  Semaine nationale de l’immigration francophone et contribuons à mettre en valeur nos communautés francophones plurielles et inclusives. Cette 10ᵉ édition consacrée à « Nos traditions et notre avenir » proposera une multitude d’activités rassembleuses pour apprécier les différentes traditions francophones et réfléchir à un meilleur avenir pour chacune et chacun.

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TÉMOIGNAGES 

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Le RIF est un partenaire important de notre école.

 Serge Carrière

Beaucoup de gens ont besoin d’aide lorsqu’ils arrivent ici et cela me touche. 

- Jean Kabongo

QUELQUES RENSEIGNEMENTS⁵

  • 2003 : Les premiers RIF voient le jour au Canada.

  • 2013 : Transition du Réseau de concertation vers RIF MB.

  • Les coordonnées du RIF MB :

       - site Web : https://rifmb.ca/

       - page Facebook : https://www.facebook.com/rifmanitoba/

       - Twitter : https://twitter.com/rif_mb

       - courriel : info@rifmb.ca

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Francofonds

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ENTREVUE AVEC MADELEINE ARBEZ, directrice générale

Comment je suis arrivée à Francofonds

À mon retour de Moncton, où j’avais obtenu ma maîtrise en administration des affaires, j'ai commencé à travailler au Festival du Voyageur. Ensuite, j’ai œuvré dans différents secteurs : en tourisme, en marketing, en gestion et puis à Ducks Unlimited Canada où je suis restée pendant 10 ans.

J’ai ensuite poursuivi des projets personnels et un jour, ma mère m’informe que Francofonds est à la recherche d’une directrice générale et m’incite à postuler en me disant : « Avec toute ton expérience, tu serais certainement un atout pour la fondation, tu pourrais aider ta communauté. »  J’y ai songé et j’ai réalisé que dans ma carrière, j’avais travaillé principalement avec des organismes de bienfaisance et surtout, toujours pour des causes qui me tiennent à cœur. Et ce poste à Francofonds concordait avec mon désir d’aider ma communauté francophone. Alors j’ai postulé et c’est ainsi que je suis arrivée ici, il y a 10 ans.

 

MISSION

« La mission de Francofonds est très claire : c'est l'épanouissement de la communauté d'expression française. Quand on parle de l'épanouissement d’une personne, on veut dire son mieux-être et ça comprend sa santé mentale, son état physique, l'environnement dans lequel elle vit, sa sécurité, sa place dans la communauté… est-ce qu'elle est seule, est-ce qu'elle s'ennuie, est-ce qu’elle a de la peine?  Francofonds, c'est une fondation qui s'occupe de ses citoyens et citoyennes. »

Ce que j’aime le plus de mon poste
 

Je dois avouer que dès que j'ai commencé ici, j’ai été emballée! Il y a beaucoup de bon monde, de très belles causes et je peux y utiliser mon expertise. À évoluer dans différents secteurs, j’ai développé diverses approches avec différents groupes et au moment d’évaluer un nouveau programme, je peux puiser dans mes expériences et mon vécu.

Puis on a une bonne équipe ici, le CA est fantastique et il y a beaucoup de bénévoles. Puis de voir des donateurs qui contribuent depuis longtemps, certains 2 $ par mois depuis la création de Francofonds, les groupes qui présentent les demandes et les résultats que l’on obtient, tout ça, ça me rappelle un peu mon enfance, ce que j'ai connu comme Franco-manitobaine. Je m'estime chanceuse de pouvoir me donner complètement à l’enrichissement de la collectivité. 

STRUCTURE

« Francofonds est une des premières à s’être doté d’une structure provinciale francophone à l'ouest du Québec. Elle a adhéré aux Fondations communautaires du Canada en 2018, et avec ce nouveau statut, a eu l'opportunité d'investir du capital avec la Winnipeg Foundation, qui est aussi une fondation communautaire et de bénéficier des avantages avec d'autres fondations communautaires. »

 

« La Winnipeg Foundation est la première fondation communautaire du Canada. Elle possède des comités et une structure de gouvernance et trouve les meilleures façons d'investir. Elle a un rendement exceptionnel en plus de stratégies pour protéger le capital contre toutes sortes de fluctuations. »

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ENTREVUE AVEC DIANE LECLERCQ, présidente du CA

Mon parcours jusqu’à la présidence du CA

J’ai travaillé au Secrétariat d’État et au ministère du Patrimoine canadien dans des programmes d’appui aux langues officielles pendant 35 ans et durant ce temps, je gérais des programmes pour la communauté francophone du Manitoba en plus de desservir les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut. Mes enfants profitaient de ces programmes, que ce soit à la garderie, dans leurs cours de danse ou de théâtre, mais je ne pouvais pas m’impliquer dans la communauté, car cela aurait constitué un conflit d’intérêts. Alors quand j'ai pris ma retraite en 2015, je me suis dit que j'aimerais travailler pour la communauté à un moment donné.

Lorsque Maria Chaput m’a approché pour que je me joigne à Francofonds, j’ai pensé que c’était un bon endroit pour utiliser mon expérience du domaine des subventions et en même temps redonner à l’organisme qui avait subventionné plusieurs des projets sportifs et culturels auxquels ma famille avait participé. À mon arrivée à Francofonds en 2017, je me suis mise à l'œuvre pour revoir les statuts et règlements et je suis devenue présidente du comité des politiques.

 

Après deux ans à titre de vice-présidente, j’ai accepté de remplacer Pauline Charrière à la présidence cette année, parce que je pense qu’on fait de bonnes choses et j'ai encore beaucoup à apporter. C’est le temps de revoir les politiques parce que l'organisme a presque doublé son capital et étant maintenant membre des Fondations communautaires du Canada, il faut vraiment s'aligner comme une plus grosse fondation et être bien outillé du côté des politiques pour continuer d’avancer.

Ce dont je rêve

Je veux pouvoir appuyer Francofonds de la meilleure façon possible pour qu’elle grandisse encore. Je veux voir l’augmentation de son capital pour assurer la pérennité du financement de projets dans la communauté. J’aimerais voir Francofonds appuyer des projets d'envergure…  même s’il y en a déjà quelques-uns, mais nous pourrions injecter de plus grandes sommes dans la communauté qui serait mieux outillée pour s’occuper de son propre financement et ainsi dépendre moins du gouvernement.

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TÉMOIGNAGES 

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Grâce à son agilité, sa créativité et la proximité des communautés, Francofonds a su collecter et redistribuer des fonds [...] 
 – Salwa Meddri

Les relations de la communauté camerounaise avec Francofonds sont tout à fait exceptionnelles. 

– René Tondji-Simen

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Francofonds est une histoire de famille. Nous avons des fonds de familles, [...] 

– Pauline Charrière

Mes parents m’ont appris l’importance de redonner à la communauté. 

- Diane Leclercq

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QUELQUES RENSEIGNEMENTS

  • 1978 : Début de Francofonds.

  • 2018 : Adhésion aux Fondations communautaires du Canada.

  • Les coordonnées de Francofonds :

       - site Web : https://francofonds.org/

       - page Facebook : https://www.facebook.com/Francofonds/

       - Twitter : https://twitter.com/francofonds

       - courriel : info@francofonds.org

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Santé en français

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ENTREVUE AVEC ANNIE BÉDARD, directrice générale

Mon arrivée à la direction de Santé en français

Je suis arrivée à Santé en français en 2007, à l’époque où l’organisme s'appelait le Conseil communauté en santé du Manitoba (CCS). J’avais occupé le poste de coordonnatrice du marketing et de la promotion au Centre d’entreprise des femmes pendant six ans, puis celui de directrice générale d’Envol 91 FM un autre six ans. J’avais besoin de changement et le CCS cherchait quelqu’un.

Ayant été très impliquée dans la francophonie comme bénévole, entre autres à titre de présidente du Réseau action femmes, de membre du conseil exécutif de la FCFA (Fédération des communautés francophones et acadienne), à l'Alliance des femmes, j’avais le goût de continuer d’œuvrer dans la francophonie. Mettre mes compétences et mon expérience dans le domaine de la santé, secteur crucial pour la population francophone et où il y avait tant à faire représentait un défi qui m’intéressait. 
 

Ce que j’aime le plus de mon poste
 

Ce que j'aime le plus, c'est de pouvoir positionner la population francophone dans ce secteur aussi crucial qu’est celui de la santé. Et, parce qu’on n’offre pas de services directs, j’aime travailler en collaboration avec les gens de différents milieux et de différentes professions qui offrent des services, et j’aime aussi faire partie du grand mouvement national chapeauté par la Société Santé en français (SSF). C’est une grande famille constituée des 16 réseaux de la santé en français dans les provinces et territoires du Canada, de la SSF, du CNFS¹ et de nos partenaires avec qui nous travaillons pour faire avancer la santé en français. Je trouve très enrichissant de travailler ensemble sur le plan national. 

Et aussi c'est APPRENDRE! Pour moi, apprendre a toujours été quelque chose d'important. La complexité de mon travail me plaît. Mon prédécesseur Léo Robert me disait : « Annie je pensais que l'éducation c'était compliqué, mais la santé et les services sociaux, oh my! ». Et puis aussi pour moi, c'est important de travailler pour une cause, il faut que j'aille le feu dans la bedaine. Travailler pour la francophonie, travailler pour une cause importante dans un secteur aussi vital, c'est ce qui me fait aimer mon travail.

Les réseaux de la Société Santé en français
– Le modèle du Dʳ Charles Boelen

En 2002, le Dʳ Charles Boelen enflammait l’assistance réunie à Ottawa en présentant le projet « Vers l’unité pour la santé (VUPS) » en vue d’une offre de services de santé centrée sur les besoins individuels et collectifs. Sa proposition d’unir cinq partenaires essentiels pour y arriver – autorités gouvernementales, gestionnaires d’établissements de santé, main-d’œuvre de la santé, institutions de formation et communautés – a inspiré la structure et le fonctionnement de la SSF et des 16 réseaux de santé.
Source : Conférence « Vers l’unité pour la santé », site Web de la Société Santé en français

L’ampleur de la tâche

 

Parfois, après une journée de travail, je me sens un peu comme Don Quichotte. Bien sûr, on a fait beaucoup d’avancées depuis les 15 dernières années. Cela ne paraît pas toujours, parce que ce sont des changements systémiques provoqués par notre influence sur le plan de la gouvernance. Mais honnêtement, on aurait besoin d'une équipe beaucoup plus grande parce que notre équipe de cinq personnes se traduit par l’équivalent, à peu près, d'une personne et demie pour réaliser un gigantesque mandat. Les autres personnes sont affectées aux services d'appui comme la formation linguistique, la traduction et le développement des plans qu'on présente au ministère de la Santé et des Services sociaux.

 

Donc c'est un carré de sable très défini. Nous offrons des services d'appui à des offices régionaux de la santé, à des régies des services à l'enfant et à la famille, à des établissements désignés bilingues et francophones, dont des services de traduction et de formation.

Ma vision pour l'avenir

 

Un avenir idéal pour Santé en français, c'est d'avoir les ressources pour faire notre travail et que les infrastructures de santé et les établissements soient vraiment équipés pour offrir les services en français. Mon rêve, c’est donc d’avoir tout ce dont on a besoin sur le plan de la santé primaire : des médecins bilingues, des infirmières et infirmiers bilingues, des infirmières praticiennes, des travailleurs sociaux et de faire en sorte que lorsqu’un individu se présente à un établissement qui est désigné bilingue, qu’en plus de l'affichage, tous les formulaires nécessaires soient traduits. Pour cela, il faut que les besoins inhérents à la population francophone deviennent intrinsèques à la culture. 
 
Un autre rêve, c’est de pouvoir avancer dans la mise en place des nouveaux modèles virtuels pour mieux servir les populations éloignées. Mais ça, ça prend un engagement de la pro
vince, ça prend des ressources et je suis d’avis que ça doit se faire aussi à l’échelle nationale. On a eu des discussions à ce sujet, on a étudié des modèles, maintenant il s’agit de passer à la mise en œuvre avec l’engagement des systèmes de santé.

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ENTREVUE AVEC DIANE POIRON-TOUPIN, présidente du CA

Mon parcours jusqu’à la présidence du CA

Au tout début, quand l’organisme s’appelait Conseil communauté en santé (CCS), il y a eu en même temps un mouvement communautaire pour revendiquer des services en français en santé et l’on avait formé des tables de concertation communautaire. J’étais à la table de concertation de ma région lorsqu’on m’a demandé de siéger au CA du CCS. Je l’ai fait pendant un mandat et j’étais beaucoup trop occupée pour continuer. Mais à ma retraite, vers 2015, je suis retournée au CA. L’organisme s’appelait maintenant Santé en français. Après les deux mandats de Francis Labossière à la présidence, j'ai été élue pour le remplacer, poste que j’occupe depuis 2020.

Durant ma carrière d’infirmière où j’ai travaillé à la fois dans un hôpital rural et en santé communautaire, j’ai acquis une connaissance interne du système de santé, ce qui est très utile dans mon poste.
 

Ce que j’aime le plus de mon poste
 

Ce que j'aime le plus, c’est de faire partie d’un réseau qui lui-même fait partie d’un grand réseau pancanadien. Dans chaque province et territoire, il y a des réseaux semblables à celui de Santé en français qui font partie d'un grand mouvement qui s'appelle la Société Santé en français. C’est très motivant pour moi de savoir qu’on discute des mêmes choses dans tous les réseaux, et surtout, de savoir que les outils que l’on développe ici vont servir ailleurs et vice-versa. Par exemple, nous avons conçu une série d’outils de formation sur l’offre active utile aux offices régionaux de santé (ORS) et aux établissements hospitaliers, et nous profitons du projet Café de Paris développé au Nouveau-Brunswick. Au Manitoba, il y a deux endroits où l’on utilise cet espace : St.Amant et l’ORS de l’Est.

CAFÉ DE PARIS

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Le Café de Paris est un espace informel qui permet aux membres du personnel d’acquérir ou de maintenir des compétences linguistiques de base en français, d’interagir en français à l’oral et d’obtenir des outils et des ressources pour pouvoir offrir des services dans les deux langues officielles. Le modèle a été développé au Nouveau-Brunswick par le Réseau de santé Horizon, en partenariat avec le Réseau-action Organisation des services.
Source : Site Web de la Société Santé en français

Des rêves qui se réalisent
 

Quand Santé en français a commencé, c’était avec le rêve que le système de santé reconnaîtrait enfin le besoin d’avoir des services en français, que le système de santé soit même obligé de les fournir, qu’il y aurait des postes-cadres responsables de ces services dans les ORS. Eh bien, 20 ans plus tard, ça existe! Ainsi, nous avons maintenant un poste désigné pour un responsable provincial de la santé des francophones dans le cadre du plan provincial sur les soins de santé en français de Soins communs Manitoba. Après près de cinq ans de travail sur ce projet, notre influence a permis la constitution d’un comité d’experts composé de médecins et de gens bien placés pour mener à bien cette initiative de transformation du système de santé en incluant l’aspect francophone. 

SOINS COMMUNS MANITOBA

Soins communs Manitoba réunit des experts cliniciens d’un bout à l’autre de la province pour offrir un système de santé centré sur les patients, accessible et réactif sur lequel les gens peuvent compter. Soins communs Manitoba planifie la prestation de services cliniques et préventifs dans l’ensemble de la province, avec l’aide de fonctions administratives centralisées qui font le meilleur usage possible des ressources humaines et financières et des biens d’infrastructure.
Source : Site Web de Soins communs Manitoba

TÉMOIGNAGES 

[...] je suis à l’écoute du pouls de la communauté, je peux transmettre ses besoins et aider à trouver des façons de les combler. 
 – Pierre Beaudoin

Sans la contribution avant-gardiste de Santé en français, nous ne serions certainement pas aussi avancés dans ce dossier.

– Joël Lafond

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Santé en français a été une source d'orientation et de soutien pour les services en langue française ici à St.Amant.  

– Colette Brodeur

Les services offerts par Santé en français nous aident beaucoup au Centre de santé Saint-Boniface. 

- Nicole Cazemayor

QUELQUES RENSEIGNEMENTS

  • 2002 : Création de la Société Santé en français à titre d’organisme national de service de santé en langue française. 

  • 2004 : Incorporation de Conseil communauté en santé du Manitoba, un des 16 réseaux de l’organisme national Société Santé en français.

  • 2014 : Conseil communauté en santé du Manitoba adopte le nouveau nom de Santé en français.

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